Chaque trimestre, notre équipe d’experts agroéconomistes analyse la dynamique du marché dans l’Observatoire Économique des filières animales. 3 indicateurs y décrivent, dans une vue synthétique et simultanée, la production de produits animaux, les prix à la vente et les coûts à la production, observés dans chacune des filières.

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Période : 3ème trimestre 2023 (T3_2023)
Production de produits animaux

Prix à la production

Indice de coût de production

Analyse par filière

La production de viande de volaille se redresse progressivement avec une reprise dynamique des mises en place depuis l’été. Toutefois, la production actuelle reste en dessous de son niveau de 2021. Avec le rythme actuel des mises en place, la production devrait revenir aux tendances historiques en 2024, tandis que les importations de poulet affichent des signes de ralentissement au T3 2023.

La production porcine française recule fortement au fil des mois, l’alourdissement des carcasses ne compensant pas la baisse des abattages de porcs. Cette situation pèse sur les cours du porc à la production qui restent élevés. Dans un contexte de prix à la production élevés, la détente des prix des matières premières soulage les éleveurs de porc.

Le rebond saisonnier en Europe des abattages de réformes pèsent sur les cours des vaches, notamment les moins conformées, dans un marché particulièrement atone du fait de l’inflation. Les cours des Jeunes Bovins, plus demandés en cette saison, résistent mieux. Les abattages demeurent limités faute de disponibilité après plusieurs années de décapitalisation.

La production laitière française peine à se rétablir, malgré un prix du lait stabilisé et une amélioration de la marge laitière. Jusqu’à cet automne, elle a été impactée par des fourrages 2022 peu lactogènes et un cheptel très contracté.

Entre 2022 et début 2023, la filière œufs a fait face à une crise sans précédent, avec plus de 6,5 millions de poules pondeuses touchées par l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), entraînant une chute de production de plus de 8% en 2022. La reconstitution du cheptel a été freinée par l’apparition de l’IAHP dans le Côtes-d’Armor au T1 2023. La production devrait rebondir en fin d’année, mais reste en dessous des niveaux de 2021. Le marché devrait demeurer tendu.