En 2023, les signaux sont peu favorables à la production laitière :
Les coûts d’alimentation ne baissent pas rapidement, tandis que les prix du lait ont fortement chuté. A 3,96 RMB/kg en mars 2023, soit une baisse de -5% /2022 (540 €/t de lait), le prix du lait est repassé sous les 4 RMB/kg pour la première fois depuis octobre 2020.
Les exportations de foin des États-Unis vers la Chine ont baissé en janvier-février de -30% /2022. Les États-Unis sont le principal fournisseur de la Chine (72% des volumes en 2022).
Des transformateurs ont commencé à limiter leur collecte de lait, notamment en ne renouvelant pas des contrats avec des éleveurs.
La baisse de la demande chinoise en produits laitiers se poursuit sur les deux premiers mois de 2023 par rapport à 2022. Les poudres sont particulièrement touchées : -68% sur les poudres grasses et -2% en poudre maigre, ce qui prolonge les tendances observées fin 2022. La moindre demande chinoise s’explique principalement par des stocks importants dans l’empire du Milieu alors que les fabrications de poudres grasses sont conséquentes depuis plusieurs mois.
Sur les poudres grasses, les importations en provenance de Nouvelle-Zélande se sont fortement réduites à seulement 88 340 t contre 284 120 t l’an passé pour janvier-février (-69%). Les modalités d’échanges entre la Nouvelle-Zélande et la Chine évoluent grâce à l’accord commercial. En 2023, le quota d’export à droit de douane nul pour les poudres est de 197 498 tonnes!. Au delà de ce volume, les droits de douane seront de 10%. L’an prochain, au 1er janvier 2024, aucun droit de douane ne s’appliquera sur les produits laitiers néozélandais. Il n’y a déjà plus aucun droit de douane sur le lait liquide, le fromage et le beurre depuis 2022.
Sur les autres produits laitiers, la demande en beurre et en crème est également en retrait de respectivement -22% et -17% sur les deux premiers mois /2022. Seules les importations de poudre de lait infantile, de fromage et de lactosérum affichent une progression (respectivement +35%, +4% et +61% /2022).
L’année 2022 restera dans les annales, comme 2014, comme une année où les achats chinois se sont repliés. Il faut dire que cela faisait suite à une année 2021 record en termes d’importations.
D’une part, des confinements ont été imposés à la population sur une grande partie de l’année à cause du Covid-19. La réouverture en fin d’année n’aura pas suffi à compenser la baisse annuelle de la consommation notamment celle de produits laitiers dans les restaurants.
D’autre part, la production et collecte laitière est ressortie en hausse selon les sources nationales. Les fabrications de poudres entières se sont fortement accrues et ont ainsi limité les besoins à l’importation.
Au global, les importations de lait liquide, de crème et d’ingrédients secs ressortent en net repli tandis que le beurre et les poudres de lait infantiles se sont appréciées.
Après 3 années pendant lesquelles le déficit commercial agricole et agroalimentaire s’est fortement creusé, l’année 2022 a marqué une pause. A 137 milliards de dollars, il ne s’est accru que de 2 milliards de dollars, mais constitue néanmoins un nouveau record. Pour la première fois depuis 2016, les exportations chinoise ont progressé plus vite en valeur (+17%) que les importations (+7%).
La relative faible hausse des importations en valeur s’explique par les moindres achats de céréales en volume (-20%/2021), notamment de maïs (-27%) et d’orge (-55%), comme en valeur (-3%), mais également de viandes (-2% en valeur) et de produits laitiers (-17% en valeur).
En produits laitiers, les replis d’importations en volume ont concerné tous les produits à l’exception du beurre et des laits infantiles.
Ces baisses n’ont cependant pas compensé les importations en hausse en valeur de soja (+15%) malgré une baisse volumes (-6%) et de la catégorie poissons et crustacés (+36% en valeur)
L’année 2022 aura été difficile pour la Chine. Le covid-19 a entrainé d’importants confinements mettant en péril l’économie générale du pays. C’est aussi une année où le nombre de morts a été supérieur aux naissances. La population baisse pour la première fois depuis 60 ans.
Les industries laitières annoncent d’importantes pertes économiques basées sur une collecte en forte hausse dans un contexte de moindre demande en produits laitiers.
Hausse de la collecte malgré des coûts de production particulièrement élevés
En 2022, la collecte laitière en Chine a été supérieure de +6,8% /2021 selon les statistiques chinoises. Les analystes s’accordent plutôt pour une hausse entre +3 et +7% /2021 autour de 39 Mt.
Cette augmentation de la collecte est permise par une hausse du troupeau notamment grâce à des importations de bovins reproducteurs (+34% /2021 selon BOABC ce qui ferait près de 390 000 têtes).
En 2021, un tiers des bovins importés par la Chine était en provenance de la Nouvelle-Zélande. Toutefois, ces échanges prendront fin en avril 2023 car la Nouvelle-Zélande a voté en septembre 2022 l’interdiction des exportations d’animaux vivants (bien-être animal). Cette interdiction fait suite, notamment, au naufrage en 2020 du Gulf Livestock 1 qui a tué 41 membres d’équipage et 6 000 bovins.
En 2022, les coûts de production et surtout les coûts d’alimentation ont fortement augmenté (à dire d’expert environ +25% en un an). En effet, la production agricole céréalière chinoise a fait face à une météo adverse durant l’été. Début janvier 2023, le prix moyen du maïs en Chine était de 3,03 yuans/kg, soit une hausse de 5,2% /2022 et du tourteau de soja était de 4,97 yuans/kg, en hausse de 30% /2022. Par ailleurs, le foin de luzerne aurait augmenté de près de +35% en un an.
Dans le même temps, les prix du lait en Chine se sont dégradés durant l’année (-4% à 4,12 RMB/kg soit 55,8 c€/kg contre près de 60 c€/kg en décembre 2021), pénalisant encore davantage les petits éleveurs. De plus, il semblerait qu’il y ait un écart important entre le prix du lait officiel pour le premier trimestre 2023 à 4,10 RMB/kg dans la province de Hebei et le prix payé car le comité agricole a proposé de baisser les prix à 3,85 RMB/kg.
Vers plus de méga fermes
En février 2022, le ministère de l’Agriculture et des Affaires rurales a publié son plan quinquennal pour améliorer la compétitivité de l’industrie laitière. L’objectif est d’atteindre les 41 Mt de production de lait d’ici à 2025 (ce qui pourrait être atteint dès 2023).
Pour cela, le gouvernement chinois a demandé aux provinces de subventionner la production de lait car elle est stratégique. Par exemple, la province du Liaoning va investir dans la logistique afin d’améliorer la chaine du froid notamment pour les produits laitiers.
De son côté, le gouvernement local de Jilin prévoit une subvention de 10 000 yuans/kg pour l’importation de taureau reproducteur et de 1 000 yuans/kg pour chaque vache pleine. Ces subventions vont surtout favoriser les grandes fermes, seules exploitations capables d’acheter ces bovins importés.
À dire d’experts, ces grandes fermes (supérieures à 100 vaches) représentent dorénavant 70% des exploitations laitières du pays avec en moyenne 7 430 vaches/exploitation. Dans la province du Ningxia, les fermes de plus de 500 vaches représentent 66% des exploitations laitières.
Dans la province de la Mongolie Intérieure (première productrice de lait), 23 méga fermes (>5 000 vaches) ont été construites en 2021, entrainant une hausse du cheptel de la province de +80 000 vaches. En 2022, 41 nouvelles fermes ont été construites (+100 000 vaches). Pour 2023, 15 fermes sont en cours de construction.
Dans le Shandong, 27 méga fermes ont été construites en 2021, 2 auraient vu le jour depuis en 2022.
A l’inverse, certains petits producteurs doivent cesser leur activité laitière car les transformateurs ne souhaitent plus venir les collecter, notamment ceux qui produisent moins de 10 000 litres/jour.
Difficultés de la transformation
La majeure part des fabrications chinoises est orientée vers les « produits liquides » tels que le lait de consommation UHT ou pasteurisé, les yaourts et produits fermentés.
Cependant, cette année, entre les confinements des grandes villes dus au covid-19 (fermeture des restaurants et supermarché, perte d’emploi) et l’inflation, le budget des ménages alloué aux produits laitiers est réduit. La consommation de lait liquide et de yaourts est donc fortement réduite. Selon BOABC, les ventes en ligne de 4 catégories de produits laitiers (produits laitiers à basse température, produits laitiers à température ambiante, produits à base de lait de chèvre et laits en poudre) ont baissé de 36% sur les 9 premiers mois de 2022. Selon un analyste chinois, c’est la première fois en vingt ans qu’il constate une baisse de la demande en produits laitiers.
Quand cela était possible, le lait supplémentaire a été séché en poudres de lait grasses. Toutefois, les capacités de séchage sont nettement inférieures au lait disponible.
Les coûts d’alimentation élevés et un marché atone exercent une pression forte sur la production laitière depuis plusieurs semaines. Entre l’impact du Covid-19 sur la consommation de produits laitiers et l’expansion accélérée de l’élevage laitier à travers davantage de mégafermes au cours des deux dernières années, l’équilibre entre l’offre et la demande de lait a été rompu.
Dans les circonstances actuelles, de grandes exploitations maintiennent à peine leur activité et les fermes de petites et moyennes tailles se retrouvent dans des situations difficiles car moins capables de résister à la volatilité du marché. Certaines n’avaient pas encore reçu de contrat de collecte avant la fin 2022. Des transformateurs ont commencé à limiter leur collecte de lait, notamment en ne pas renouvelant pas des contrats avec des éleveurs.
Aussi de plus en plus de journaux chinois remontent des échos de lait jeté et de vaches abattues. Les éleveurs cherchent à les engraisser pour la viande mais au vu des couts d’aliment, l’opération n’est guère rentable.
Selon un article de la Hebei Dairy Association, l’excédent de lait cru séché en poudre serait de 4 000 t/jour dans la province de Hebei. Les coûts de séchage seraient nettement supérieurs aux prix de vente possible actuellement. Pour soutenir les grands groupes laitiers, les principales régions de production comme la Mongolie intérieure aurait prolongé les subventions pour la production du poudres grasses jusqu’en 2023 (USDA).
Plusieurs transformateurs laitiers ont déjà annoncé que leurs résultats 2022 seraient décevants, pas seulement dans les laits infantiles, avec des bénéfices en recul. Après un bon premier semestre, les résultats pour le 3ème trimestre 2022 du premier laitier chinois, Yili, ont déjà affiché un bénéfice en recul de 27%, malgré une hausse du chiffre d’affaires de près de 7%, entraînant une chute du cours en bourse de 10%.
À quoi ressemblera 2023 ?
La levée de la stratégie zéro covid à la fin 2022 va certainement permettre aux consommateurs de retourner dans les restaurants et supermarchés. La consommation de produits laitiers sur les derniers mois de 2022 et pour les festivités du Nouvel An pourrait se reprendre. Mais si la reprise des ventes pendant le Nouvel An chinois ne répond pas aux attentes des industriels, la pression sur la production laitière sera encore plus grande au cours des semaines à venir.
Toutefois, au-delà de cette période, la baisse de pouvoir d’achat des ménages laisse des doutes sur un retour durable de la consommation en produits frais (lait de consommation et yaourts), même si la croissance de la consommation des ménages semble être une des priorités des autorités chinoises : 25 des 31 provinces du pays ont érigé cette consommation comme une des priorités pour 2023.
Sur les produits secs, malgré des baisses d’importations de poudres en 2022 (-21% en poudre maigre et -17 % en poudres grasses), la hausse des fabrications locales entraine la création de stocks particulièrement importants. Dans ce contexte, il semble difficile d’imaginer un fort retour de la Chine aux achats.
En revanche, les produits tels que le beurre, la crème, le fromage et les poudres de lait infantile et pour séniors devraient toujours bénéficier d’une forte demande notamment à l’import.
Ces perspectives restent également dépendantes du contexte sanitaire et économique dans le pays et en l’absence de guerre à Taiwan.
Sur 2022, la demande en poudres infantiles est ressortie très forte sur le premier trimestre (+40% /2021) mais les importations ont fortement ralenti au deuxième et troisième trimestre (-10% /2021 en cumul sur septembre). Elles semblent s’accélérer sur la fin de l’année car elles augmentent de +5,5% sur la période janv-nov 2022 /2021.
Cette hausse n’est pas homogène entre les différents exportateurs car cela profite majoritairement aux Pays Bas et à la France.
En effet, les exportations néerlandaises sont particulièrement conséquentes sur le dernier trimestre 2022. Sur le mois d’octobre, les volumes exportés vers la Chine ont quasiment doublé par rapport au même mois en 2021. Il ne s’agit pas d’un rattrapage car les volumes sur les autres mois de l’année étaient similaires à 2021. Les Néerlandais ont compensé de moindres exports vers la Russie et Hong Kong et surtout augmenté de près de +30% leurs exportations tous pays confondus.
Les coûts de production en Chine sont supérieurs aux années précédentes notamment en alimentation du bétail. Par ailleurs, les prix du lait ont chuté par rapport à 2021. En effet, la consommation intérieure est en repli en raison de la politique zéro-Covid (très faible fréquentation des restaurants et confinements). Les prix affichent néanmoins une grande stabilité depuis plusieurs mois et demeurent nettement supérieurs aux deux années précédentes.
Dans ce contexte, les marges des éleveurs laitiers sont réduites. Pourtant, la production de lait chinoise devrait ressortir en hausse en 2022. Selon les prévisions de l’USDA, elle atteindrait 39,2 Mt soit +6 % /2021. Cette augmentation est notamment permise par une très forte politique de soutien du gouvernement chinois mise en œuvre à l’échelle des Provinces. Cela se traduit par des aides directes aux éleveurs ou aux entreprises de transformation pour aider à l’investissement.
La consommation de beurre en Chine augmente fortement chaque année, ce qui se traduit par des importations toujours plus fortes. En 2021, l’empire du Milieu a importé près de 130 000 tonnes de beurre, soit environ un tiers des fabrications françaises.
Au premier semestre 2022, les importations de beurre avaient reculé par rapport à 2021 (-7,5% sur janv-juin), suivant la même tendance que les autres produits laitiers. Toutefois, la baisse des prix du beurre en Nouvelle-Zélande en juillet a permis aux échanges de s’intensifier. L’écart de volumes par rapport à 2021 s’est atténué sur les mois d’été et ressort positif au mois de septembre (+1% sur les 9 mois /2021). Les importations depuis la Nouvelle-Zélande sont en hausse de +9% au détriment de plusieurs pays européens et de l’Australie.
La production de lait demeure dynamique cette année mais pourrait, elle aussi, être impactée par une météo estivale très chaude et des marges des éleveurs dégradées.
Les regards sont tournés vers les importations chinoises qui sont en net repli cette année 2022. Quelles sont les perspectives de demande ?
Production laitière toujours croissante
La production de lait en Chine est très dynamique selon les statistiques nationales. En hausse de +9% l’an passé, elle afficherait une croissance de +5% /2021 sur la période janvier-juillet 2022 selon BOABC. Les statistiques nationales seraient plus optimistes avec une hausse de +8,4% sur le premier semestre selon NBS. Cette croissance serait due à un cheptel plus important et de meilleurs rendements.
Toutefois, les conditions climatiques de l’été ont également été particulièrement chaudes et sèches, ce qui peut avoir touché la production de lait comme de fourrages.
Les prix du lait en Chine enregistrent une baisse depuis le début de l’année civile qui peut s’expliquer par la hausse de la production locale et par une demande intérieure plus faible due au covid-19 et notamment aux confinements dans les grandes villes.
Toutefois, sur la fin du mois d’août dernier, les prix du lait ont légèrement augmenté, d’1 cent de RMB/kg de lait. Si ce changement de tendance doit être consolidé dans les semaines à venir, cette augmentation pourrait être juste saisonnière ou signifier soit une reprise de la demande intérieure et serait donc une incitation à la production, soit un indicateur de baisse des volumes de lait. Quoi qu’il en soit, si la hausse des prix est durable, elle sera la bienvenue pour les éleveurs qui souffrent en Chine également de couts de production élevés, notamment coût d’alimentation (tourteau de soja).
Si la hausse du prix se poursuivait et sous réserve d’une météo favorable, la production laitière pourrait donc poursuivre sa croissance dans l’empire du Milieu. Rabobank l’estime à +5% au second semestre 2022 si les marges des éleveurs ne sont pas écrasées davantage.
Fabrications de produits laitiers – Source : CLAL
Malgré l’accroissement des volumes de lait, les fabrications de produits laitiers n’auraient progressé que de +1% sur le premier semestre 2022 /2021. En effet, les mois de mars et avril sont ressortis en retrait par rapport à l’an dernier. Cela serait dû à des difficultés logistiques et de main d’œuvre à la suite des confinements stricts imposés face au covid-19 et. Le recul de la production en juillet et août pourrait découler de la météo estivale défavorables et des marges dégradées.
Importations en net retrait
Les importations d’ingrédients laitiers sont inférieures à l’an passé. La hausse de la collecte intérieure, les difficultés logistiques mondiales et les moindres disponibilités chez les exportateurs conduisent à un repli des importations de lait liquides, de -26% /2021 de janvier à juillet, principalement en provenance d’Allemagne et de Nouvelle-Zélande. Les importations de matières grasses, crème (-9,5%) et de beurre (-2%), résistent mieux. Seules les importations de lait infantiles se rétablissent et dépassent légèrement (+3% sur janvier août leur niveau de 2021.
Les exportateurs de poudres maigres et grasses ne sont pas touchés de la même manière. En poudres grasses, la Nouvelle-Zélande qui fournit 90% des importations chinoises, a réduit de 111 000 t, soit -18%, ses livraisons à 510 000 t sur la période janvier-aout. Au vu de l’importance du volume en moins qui s’ajoute à des baisses de demande notamment du Sri Lanka, la Nouvelle-Zélande n’a pas pu substituer ces tonnages et les exportations sont en baisse de -18% sur la même période. La moindre demande a entrainé une chute des prix des poudres grasses en Nouvelle-Zélande, au point de devenir mois chères que la poudre maigre.
Sur la poudre maigre, les parts de marché sont mieux réparties mais la Nouvelle-Zélande fournit tout de même 40% des importations chinoises. Malgré le recul des ventes Chine, la Nouvelle-Zélande a su trouver de nouveaux marchés en Asie du Sud Est où ses exports sont en hausse de +4% sur janvier-août /2021. Pour les États-Unis, la Chine représente seulement 6% de leurs envois, ce qui est modeste et influe peu. En revanche, la compétition entre la Nouvelle-Zélande et les États-Unis a des répercussions sur les prix, qui ont d’ailleurs baissé dans ces deux bassins. Enfin en Europe, la moindre demande de la Chine s’accompagne d’une moindre offre, ce qui a un impact relativement modéré sur les prix.
Pourquoi la Chine importe-elle moins ?
Si la baisse de la demande chinoise est relativement importante d’une année sur l’autre, cela tient aux importations exceptionnellement élevées en 2021. Les volumes importés en 2022 sont assez proches de ceux de 2020.
En 2021, Les importations supplémentaires avaient surtout étoffé les stocks comme le montre le graphique ci-dessous. La moindre présence aux achats cette année permet donc de déstocker. Au vu des prix élevés de la poudre maigre et des stocks encore relativement élevés, les acheteurs chinois peuvent encore patienter.
Pour autant, toujours selon les chiffres de BOABC, la consommation domestique semble marquer le pas ces derniers mois. La demande chute sous la courbe de tendance en mars au moment du confinements de grandes villes comme durant la première période de confinement au début 2020. Une partie de la poudre maigre est utilisée dans les restaurants, qui peinent à retrouver leur clientèle même quand les confinements sont levés dans les villes.
Dans ce contexte, il parait encore trop optimiste d’envisager un rebond des importations de poudres de lait d’ici la fin d’année 2022.
Les importations chinoises de poudres de lait sont toujours ralenties. Au mois de juillet 2022, les volumes de poudres de lait écrémé et entier ont été presque divisé par deux par rapport au mois de juillet 2021, qui étaient élevés par rapport aux années précédentes.
En cumul depuis le début de l’année 2022, les importations de poudre maigre se replient de -28 % et celles de poudres grasses de -11,4% par rapport aux sept premiers mois de 2021. Les origines océaniennes sont davantage pénalisées en poudres grasses (-13% en provenance de Nouvelle-Zélande et -15% en provenance d’Australie) tandis que celles sud-américaines augmentent (+39% pour l’Uruguay et x3,6 depuis l’Argentine).
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